Maladies, accidents : retour à l’emploi, le difficile ‘‘jour d’après’’

Maladies, accidents : retour à l’emploi, le difficile ‘‘jour d’après’’

Maladies, accidents : retour à l’emploi, le difficile ‘‘jour d’après’’

Retourner au travail après une longue maladie ou un grave accident peut s’avérer difficile mais se révèle,
lorsque l’on est bien accompagné, une occasion de retravailler son projet personnel et de mieux se retrouver.
L’association ‘‘Le jour d’après’’ accompagne les intéressés à ce retour maîtrisé.
Zoom sur un sujet d’actualité et de société souvent occulté.

Texte : Anthony Montardy – photo © Association Le jour d’après

Alors que les chercheurs et les personnels soignants se battent pour trouver les traitements les plus efficaces, le moment de la réinsertion est souvent très difficile pour les victimes. Et aussi surprenant que cela puisse paraître, aucune structure associative n’existait jusqu’à présent pour les aider à s’orienter vers une nouvelle vie. Le Jour d’Après, la première association française à proposer gratuitement ce type d’aides, débutera ses premiers accompagnements en février à Montpellier. Christophe Grotti est à l’origine de cette association. Il y a 20 ans, à la suite d’un grave accident de la route, il est atteint d’importantes séquelles. À l’époque, aucune structure n’existait pour le prendre en charge et l’accompagner psychologiquement dans son combat pour retrouver sa dignité à travers une vie sociale et professionnelle. Il rencontre alors Esmeralda Verolme, coach certifiée qui, depuis de nombreuses années déjà, anime des ateliers à destination de personnes atteintes du cancer afin de leur permettre de retrouver une vie sereine par une activité professionnelle et sociale. Ils créent, ensemble, l’association. Il en est aujourd’hui président. Elle, directrice.

Une véritable cause sociale

‘‘Dois-je réintégrer le poste que j’occupais ?’’, ‘‘Quel sera le regard des autres ?’’, ‘‘N’est-ce pas le moment de choisir un nouveau projet de vie ?’’. Autant de questions que se posent des milliers de personnes, en rémission ou atteintes de maladies comme le cancer, le SIDA ou qui ont, encore, subi un accident grave de la route, un AVC, une crise cardiaque, un burnout…’’Accompagner les victimes, pour qu’elles avancent et croient en de nouvelles perspectives d’avenir, qu’elles soient personnelles ou professionnelles, c’est l’objectif concret de cette association, déjà soutenue par des médecins qui croient en son utilité’’, explique Christophe Grotti.

Une simple adhésion d’un montant de 20€ permet gratuitement à toute personne dans le besoin, d’être dans un premier temps évaluée, puis entendue pour clarifier ses attentes et enfin, accompagnée vers un retour à l’emploi ou vers la construction d’un nouveau projet socio-professionnel.

‘‘Plusieurs actions sont mises en œuvre’’, explique Esmeralda Verolme, listant le coaching individuel, des ateliers collectifs en groupe restreint ou encore plusieurs formes de thérapie, comme l’EMDR, la somatothérapie et l’art thérapie.

Appel aux soutiens

Pour réaliser du mieux possible cette mission, l’association Le Jour d’Après, a besoin de financements. Pour Esmeralda Verolme, les choses sont bien faites, ‘‘à partir du moment où l’on voit l’utilité de ces accompagnements, que les entreprises et les mutuelles le voient ainsi que la sécurité sociale et la CAF, les financements viendront tout seuls. C’est avant tout pour l’intérêt des malades. En attendant, nous sommes sûrs du bénévolat pur et dur’’, précise t-elle avec optimisme en indiquant au passage que tout le monde serait gagnant, autant les employeurs que la sécurité sociale et les personnes atteintes.

Pour l’instant, l’association montpelliéraine a une capacité d’accueil d’une quarantaine de personnes sur six mois. L’an passé, 68 000 € ont été dépensés dans des actions, un chiffre revu à la hausse pour cette année, avec 102 000 € en prévisionnel (contre 255 000 € en 2018).

De bonnes volontés, des objectifs clairs et nécessaires qui concernent tout le monde, cette association a désormais pour objectif de grandir vite et bien en Occitanie et, espérons-le, sur l’ensemble du territoire national.

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